0

Au milieu des champs de betteraves et de blé au nord de l’Aisne, dans le hameau de Boukincamp, Vincent Guyot gère une exploitation de 130 hectares. Cet agriculteur ultra-connecté tweete à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Et en tant que céréalier 2.0, il surveille de près les nouvelles technologies. Lui-même a doté son tracteur d’un outil de guidage par satellite qui lui permet de lâcher le volant de son engin agricole sans que ce dernier ne dévie de son chemin. Avec l’acquisition de ce nouvel outil, Vincent Guyot a gagné en confort, en particulier lorsqu’il travaille de nuit. Sa console contrôle également le pulvérisateur d’engrais ou de produits phytosanitaires, qui se coupe automatiquement s’il passe sur une zone déjà traitée.

DSC_0236.JPG

Si l’investissement a été coûteux, il ne le regrette pas. Le céréalier assure qu’une telle technologie est rentabilisée au bout de « six-sept ans ». Déjà, Vincent Guyot en reconnaît les effets. « Les outils technologiques d’aide à la décision ne permettent pas d’économiser d’argent mais d’optimiser l’utilisation des intrants », explique-t-il. Comme il aime à le répéter: « L’agriculture lui permet de produire plus et mieux. »

Mais le céréalier est réaliste. Les instruments d’aujourd’hui se fondent souvent sur des mesures de la veille, du mois dernier ou encore de l’année précédente. Insuffisant pour Vincent Guyot:  « Il nous faudrait des applis qui permettent de prendre des décisions encore plus rapidement. Car ce qui s’est passé à l’année n-1 ne se reproduira pas forcément à l’année n. »

De plus, certaines de ces technologies demeurent réservées à une minorité d’agriculteurs. Par exemple, celle qui permet de transférer sur la console du tracteur des cartes permettant de traiter les parcelles différemment les unes des autres, en fonction des besoins de chacune des plantations en azote en ou pesticides. « Mais pour moi, c’est encore trop cher », conclut Vincent Guyot. L’agriculture connectée ne s’est pas encore démocratisée.

DSC_0170-min.JPG
DSC_0380-min.JPG

Ce tracteur 

est connecté

Le pulvérisateur est relié à la console et ne traite jamais deux fois la même zone

Le tracteur est doté de capteurs : le pulvérisateur s'adapte aux hauteurs des cultures.

Smartphone menu.png Smartphone menu 2.png